Le GPS à moto

 

 

Aujourd’hui RTT ! C’est l’occasion de me faire une bonne balade en tout terrain dans l’Oise : 150 km avec seulement 30 % de route. Mon but était principalement de vérifier ma méthode de préparation de parcours que je réalise sur PC puis que je transfère dans mon GPS.

 

Pourquoi un GPS à moto ?

-         Le GPS permet de savoir en permanence ou on trouve : Coordonnées X, Y, Z.

-         Il peut servir de « road book » en préparant le parcours de manière très détaillée, ainsi plus besoin de déplier la carte IGN a chaque intersection.

-         Il donne des infos supplémentaires : Vitesse instantanée, moyenne, durée du parcours, distance totale, distance partielle, heures, etc…

-         Il peut enregistrer le parcours réalisé pour analyse ultérieure.

-         Pour un projet de raid moto qui me trotte dans la tête depuis quelques temps…

 

Préparation

 

Pour préparer ma sortie j’utilise IGN Rando. C’est un soft qui permet de préparer des randonnées sur les fonds cartographiques de l’IGN au 1/25000.

 

Il existe aussi le logiciel Carto Explorer de Bayo, qui permet de faire presque la même chose et qui disponible pour tous les départements de France (beaucoup plus cher par contre).

 

Les avantages de IGN Rando :

-         Contient les cartes de toute une région. Dans mon cas j’utilise la version Iles de France (qui comprend de département de l’Oise).

-         Simplicité d’utilisation : on place les points de passage à la souris, et on scrolle/zoom la carte avec le clavier.

-         Les données altimétrique sont présentes dans la palette coupe.

-         Compatibilité GPS.

-         Prix : 39 € chez Décathlon.

 

Inconvénients :

-         Peu de régions de France sont disponibles pour le moment.

-         Manque de certaines fonctionnalités par rapport à des soft shareware comme GPStrack ou OZI explorer.

 

L’interface se présente comme ça, je ne rentre pas dans le détail, c’est plutôt intuitif :

 

 

Il suffit de placer les points de passage avec la souris aux intersections de chemins pour créer une Randonnée. Il vaut mieux travailler avec un zoom important sur la carte, en effet un décalage de quelque pixels peut représenter plusieurs mètres sur le terrain.

 

La palette coupe donne le profil altimétrique du parcours, elle est mise à jour dynamiquement à la pose de chaque nouveau point de passage, et permet ainsi de repérer les difficultés.

 

 

 

Attention toutefois à la préparation :

-         La carte ne montre pas les bourbiers, ni les arbres qui bouchent complètement le passage.

-         Certains chemin n’existe plus en réalité : les agriculteurs ont la mauvaise habitude de labourer les chemins, pour faciliter leur culture.

-         Certains chemins sont (plus ou  moins légalement) fermés à la circulation.

-         Ne pas traverser les forets domaniales, les agents ONF et les gendarmes à cheval veillent… gars à la prune !

 

Exportation de l’itinéraire vers le GPS

 

Ensuite la randonnée peut être exportée vers le GPS sous forme de route. Grâce à un câble série RS 232 (fourni avec mon GPS).

 

 

Utilisation sur le terrain

 

Il n’y a plus qu’a placer le GPS sur le guidon de la moto grâce à un étrier vélo (accessoire Garmin 25€), que je préfère adapter sur la barre transversale du guidon, a droite à cause de la durite de frein :

 

 

 

 

Montage « souple » du GPS

 

J’ai réalisé un montage souple pour filtrer les vibrations du moteur.

J’ai enroulé des morceaux de durite (récup automobile) et de caoutchouc autour de la barre transversale. Ensuite j’enferme le tout dans 2 demi-tubes du diamètre extérieur d’un guidon standard (manche de balais laveur en alu qui se coupe tout seul !). Je maintiens le tout avec deux colliers Serflex.

Il ne reste plus qu’a fixer l’étrier vélo autour des 2 demi-tubes.

 

Le résultat de mon « silent bloc » artisanal est très convaincant : le GPS ne vibre pas du tout.

 

Par contre le tendeur du câble d’accélérateur frotte sur mon eTrex, il faut que je le protège d’une manière ou d’une autre (mousse ?)….

 

 

 

 

 

Navigation

 

Sur mon eTrex Legend plusieurs modes de navigation sont disponibles :

 

 

Navigation simple « au cap »

 

-         Dans ce mode L’écran affiche une boussole avec une flèche qui pointe vers la direction à suivre et la distance du prochain waypoint !

-         A l’approche d’un waypoint un message « Approche virage » apparaît et la flèche prend la forme de l’angle à suivre.

 

 

 

Navigation sur la carte

-          L’écran affiche la carte avec un triangle qui représente notre position et une ligne droite vers le prochain waypoint.

 

 

On peut peux aussi afficher une carte routière avec représentation graphique sur le eTrex Legend ; cette carte routière reprend toutes les routes en bitume mais pas les chemins ni les sentiers !

Mon  appareil dispose de 8 Mo de mémoire pour cette cartographie routière Mapsource (Garmin), ce qui permet de rentrer tout les détails d’une région (environ 3 départements).

 

Par contre on ne peut pas télécharger des fonds de carte IGN en bitmap sur ce type de GPS : Ca serait beaucoup trop gros pour la mémoire de l’appareil, et de plus l’écran noir et blanc n’est pas prévue pour ça.

 

Les limites du GPS

 

Pour bien profiter du GPS il est important de bien comprendre ses limites, et de ne pas avoir une confiance aveugle en lui. Au besoins prévoir des cartes papier et une boussole en secours.

 

-         Autonomie : le GPS fonctionne sur piles, il faut prévoir un ou deux jeux de rechange en fonction de la durée prévue. Le mien fonctionne 18 heures au maximum.

-         La réception des signaux des satellites peut être perturbée : par les feuilles des arbres dans une forêt très dense, ou dans une vallée encaissée le GPS peut perdre le vue des satellites les plus bas sur l’horizon.

-         Le GPS doit avoir une vue sur 4 satellites au minimum pour donner la position en 3D (x, y, z). Il peut fonctionner avec trois satellites (mode 2D), mais dans ce cas l’altitude n’est plus bonne (axe z)

-         Se méfier du mode « goto » : En effet, le GPS donne la direction et le distance d’un point particulier, mais ne tient pas compte des obstacles ente lui et vous (ravin, ligne SNCF, rivière), d’où l’importance de la préparation de la randonnée sur un logiciel de cartographie!

 

Bilan de ma balade de test

 

Ca marche très bien sur une balade TT de 150 km, les intersections sont bien placées,et  je retrouve toutes les difficultés prévues sur la palette coupe.

 

Je n’ai pas eu trop de mauvaise surprise :

-         2 bourbiers assez costaud avec gamelle et bain de boue.

-         1 montée infernale à faire peur : mieux vaut ne par avoir à s’arreter sinon impossible de repartir (ornière et sillons de 50 cm de profondeur plus une pente généreuses… dure pour moi et mon vieux DTR !)

 

 

J’ai été contrains de dévier mon parcours à 3 trois endroits pour les motifs suivants :

1)     Chemin disparu transformé en champ de patate.

2)     Chute d’arbre qui bouche complément le passage dans un chemin encaissé : je serais passé facile en VTT, mais porter la moto tout seul c’est infaisable.

3)     Propriété privée : je respecte, je fais demi-tour.

 

 

Bonne Balade !